New York contre les armes imprimées en 3D ?

Un projet de loi a été proposé afin de réglementer les armes fabriquées à l’aide d’imprimantes 3D.

Le buzz autour des pistolets imprimées en 3D n’a pas forcément donné une bonne image de l’impression 3D auprès de certaines personnes. Cette technologie couplée à l’utilisation d’Internet permet la propagation et la fabrication d’armes à feu par un public qui n’en avait pas les moyens auparavant. Aux Etats-Unis, où la question des armes est un sujet qui ne cesse d’animer les débats, il n’est pas étonnant d’entendre des voix s’élever contre cette nouvelle méthode de fabrication.

Lewis Fidler, membre du conseil de la ville de New York, a proposé un projet de loi visant à réglementer la fabrication d’armes à feux imprimées en 3D. Les armes et certaines pièces d’armes produites avec une imprimante 3D seraient considérées comme illégales à moins de posséder une licence adéquate. En outre, tout fabricant d’armes licencié utilisant cette technologie devra impérativement se signaler et faire enregistrer ses armes auprès de la police new yorkaise dans les 72 heures suivant leur production.

Si cette proposition peut être justifiée par l’envie d’éviter que des utilisateurs ne se blessent avec de telles armes et qu’elles ne se propagent sans contrôle, on peut tout de même se demander si la NRA (National Rifle Association) ne se cache pas derrière ce genre d’actions. Oui, la NRA est bien une association qui promeut et défend les droits du port d’armes aux Etats-Unis. Mais ce n’est pas une raison pour qu’elle défende les armes imprimées en 3D. La NRA étant financée par des fabricants d’armes, ces derniers voient d’un bien mauvais oeil l’arrivée de ces imprimantes 3D. Il ne serait donc pas étonnant que la NRA engage des actions de lobbying pour légiférer contre cette nouvelle méthode de production.

Il n’en reste pas moins qu’un pistolet imprimé en 3D n’est, en termes de performance et fiabilité, pas au niveau par rapport à un pistolet de fabricant d’armes. La route sera longue avant que le plastique fasse de l’ombre au métal.